Lettre d'une mère à une autre mère.
Madame,
Quand votre fille est née, je me mettais en couple avec mon mari.
Quand votre fille avait 4 ans, nous avons perdu notre premier enfant. J'y pense encore tous les jours.
Quand votre fille entrait en CM1 (dans l'école où ont été scolarisées mes filles), nous nous mariions, pour le meilleur et pour le pire.
Ensuite, mon mari a abandonné sa famille pour votre fille.
Votre fille a certes le droit de tomber amoureuse de qui elle veut mais a-t-elle pour autant le droit de briser une famille ? De pousser une adolescente au suicide ? De créer un état dépressif chez 2 adolescentes ? De ruiner leurs vies, leurs études, leurs amitiés, leur confiance en leur père ?
Il faut savoir écouter sa tête plutôt que son coeur parfois.
Ou alors, si on choisit de s'entêter dans cette voie, il serait bon au minimum de pousser mon mari à divorcer. A moins que cela ne dérange pas votre fille d'être encore et toujours une maîtresse de mon mari.
Il serait bon de l'encourager à mettre tout en oeuvre pour que cette séparation se passe bien et vite.
Car c'est moi, la femme de mon mari, qui ait dû demander le divorce suite à l'emménagement de mon mari avec votre fille. Malgré mes convictions morales et religieuses. Malgré la destruction de ma famille. Lui n'a absolument rien fait.
Votre fille a été la goutte de trop. La maîtresse de trop.
A défaut de rester droite dans ses bottes, votre fille pourrait "avoir les couilles" de reconnaître son implication dans la situation actuelle et encourager mon mari à reconnaître sa culpabilité dans l'histoire. Bien évidemment, la culpabilité de votre enfant n'enlève rien à la culpabilité de mon mari. Elle ne se retranche pas, elle s'y ajoute. Il est bien entendu responsable à 100% des évènements récents. Mais votre fille a aussi sa part de responsabilité. Elle fait du mal à mes enfants. Accepteriez-vous que quelqu'un fasse du mal à vos enfants sans rien dire ?
Sachez que si mon mari en est là où il en est, c'est grâce à moi, sa femme. Je l'ai aidé à grandir, à s'affirmer, à se développer aussi bien personnellement que professionnellement. Votre fille profite peut-être de certains avantages qu'il a obtenu grâce à moi mais si elle ne continue pas mon travail quotidien, nul doute qu'il retombera dans la médiocrité. J'ai sacrifié mon corps, ma vie, mon âme à lui et à notre famille, pour le guider, rester à ses côtés et l'encourager. Comme toute bonne mère, comme toute bonne épouse.
En tant que mère, je vais tout faire pour que mes filles deviennent des femmes bien. Des femmes fortes. Des femmes qui ne se laisseront pas marcher sur les pieds comme leur mère. Des femmes indépendantes. Des femmes bien dans leurs baskets. Des femmes honnêtes. Des femmes honorables. Des femmes courageuses. Des femmes respectueuses. Des femmes généreuses. Des femmes dont je serai fière.
Bref, des femmes qui ne ressembleront pas à votre fille.
Cordialement,
Yza, la femme du gars dont votre fille est la maîtresse.
Je n'attends pas de réponse à cette lettre. Mais sait-on jamais ?
Je n'aurai sans doute jamais d'explications /* A part celle qui semble évidente aka la crise de la cinquantaine */. Je n'en veux même pas. Mon mari n'en vaut malheureusement plus la peine.
N'hésitez pas à commenter. A partager. Clairement, ce serait cool que la mère de la maîtresse de mon mari lise ce courrier. Mais bon, on peut rêver ! L'espoir fait vivre, il paraît.
J'ouvre ici un nouveau volet d'articles, plus personnels et à but cathartique. Pour ma santé mentale. Pour m'affranchir de toutes ces pensées mortifères. Pour continuer à avancer, non plus mue par ma colère /* J'en ai encore en réserve, hein, faut pas non plus déconner ! */ mais par le désir de vivre, de franchir ce passage escarpé, de transformer cette merde en quelque chose de positif.
Je pense que vous allez lire /* ou pas !!! */ d'autres lettres. A des gens que j'aime. A des gens à qui j'aimerai poser des questions. A des gens de qui j'aimerai bien obtenir des réponses. A des gens que je ne voudrais pas détester parce que ça ne sert à rien et qu'ils n'en valent pas la peine.
A plus dans l'bus et joyeux non anniversaire.